Voici la seconde contribution annoncée, suite à l'avant-propos et à la première contribution adressée :
Cette seconde contribution s'appuie sur les articles de :Bertrand ROSSIGNOL et de Faïza MELIOUH, pages 18 à 21 publiées dans le n°30 du Mensuel Valeurs humaines d'avril 2013.
De nos jours, bien des Chefs d'Etat notamment ceux membres du Conseil de sécurité de l'ONU, mais également d'autres qui possèdent l'arme nucléaire, et d'autres, qui aspirent à la détenir et ce, malgré le TNP, et son article VI ,certes non signé par tous les pays, pensent que cette possession valide leur puissance économique et financière, et suscite la respectabilité et la crainte.
Cependant l'arme nucléaire ne règle en rien la réalité du terrorisme, elle contribue à faire augmenter les dépenses militaires, et ce alors que l'humanité a tant de fléaux à combattre, elle fait peser une menace écologique sur notre planète et menace même de la détruire, ceci, alors que nos dirigeants politiques font mine de s'intéresser à la protection de la nature.
De même, que le système libéral dominant n'est pas inscrit par nature dans les gènes fondateurs de l'espèce humaine,
l' homme n'est pas voué sans autre alternative, à être un loup pour l'homme, faisant de la guerre une caractéristique innée du genre humain, indépassable, non discutable, et plus encore non réalisable.
Les dépenses militaires mondiales ont totalisé 1 750 milliards de dollars en 2012, soit une baisse de 0,5 % en termes réels depuis 2011, selon les chiffres publiés aujourd’hui par le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri)*.
La mise à jour annuelle complète de la base de données du Sipri sur les dépenses militaires est accessible à partir d’aujourd’hui sur : www.sipri.org.
Cette diminution — la première depuis 1998 — est due aux réductions importantes des dépenses aux États-Unis ainsi qu’en Europe occidentale et centrale, en Australie, au Canada et au Japon. Ces réductions ont cependant été largement compensées par l’augmentation des dépenses en Asie, en Europe de l’Est, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et en Amérique latine. La Chine, au deuxième rang des plus grands dépensiers en 2012, a augmenté ses dépenses de 7,8 % (11,5 milliards de dollars).
La Russie, en troisième position, a augmenté ses dépenses de 16 % (12,3 milliards de dollars).
Malgré cette baisse, le total des dépenses mondiales reste encore plus élevé en termes réels que le pic atteint vers la fin de la guerre froide.
Selon l'ONU, le trafic d'armes est l'une des quatre activités illégales les plus lucratives avec le trafic de drogues, le trafic de médicament et la prostitution[réf. nécessaire]. Le marché international du trafic d'armes est évalué à 1 200 milliards de dollars par an1. En 2004, on estimait à 500 millions le nombre d’armes légères en circulation dans le monde2, armes qui ne font l'objet d'aucun traité international1 – dont plus de 100 millions en Afrique, soit : une arme pour 12 personnes.
C'est ci-dessous que je prends en compte les articles publiées dans le mensuel Valeurs humaines :
Le Manifeste de Séville sur la violence est une déclaration visant à réfuter la notion selon laquelle la violence humaine organisée est déterminée par des facteurs biologiques. Il a été rédigé en 1986 par une équipe de scientifiques, lors d’une réunion à Séville, en Espagne, à la demande de la Commission nationale espagnole pour l’Unesco. La déclaration, adoptée ensuite par l’Unesco en 1989, nie l’idée que les hommes ont hérité de leurs ancêtres la propension à faire la guerre ou que la guerre ou tout autre comportement violent est génétiquement programmée dans la nature humaine. Elle nie également l’idée qu’une sélection s’est opérée au cours de l’évolution humaine, privilégiant les comportements agressifs, ou que les êtres humains ont un « cerveau violent » et que la guerre est le fruit inévitable de l’ « instinct » ou d’un mobile unique.
Les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent personne, répètent les journalistes. Prôner la paix entre les peuples est un message difficile à faire entendre, qui peut vous faire passer pour un grand naïf. C’est d’autant plus vrai dans une société hyper médiatisée comme la nôtre, où téléspectateurs et internautes réclament leur dose quotidienne d’émotions fortes.
Les êtres humains ont toujours eu un attrait –teinté d’appréhension- pour ce qui est interdit, sensationnel ou magique. Ils ont toujours éprouvé une certaine inquiétude face à la nouveauté, l’inconnu, l’étranger.
Certaines idées ont la vie dure : les êtres humains sont foncièrement mauvais ; les peuples dits primitifs, essentiellement cruels. Des recherches récentes remettent toutefois en cause la supposée « férocité » de ces derniers. La parution du livre, en 1979, de l’anthropologue américain William Arens, Le Mythe du cannibalisme (1), a levé un doute sur l’existence réelle du cannibalisme rituel. L’étude de Napoléon Chagnon, Les Yanomami, le peuple féroce, qui fit sensation lors de sa parution en 1968, est quant à elle critiquée pour son manque d’objectivité. Chagnon serait « obnubilé » par sa volonté de fournir la preuve anthropologique de la cruauté humaine (2). Ses travaux constituent pourtant « la pièce anthropologique maitresse utilisée comme caution scientifique par les adeptes de la croyance en la violence naturelle de l’être humain (3) ». Or, aujourd’hui, David Kopenawa, chaman des Yanomami, est parfois appelé « le dalaï-lama de la forêt amazonienne », pour son action en faveur de la protection de la nature et du respect des droits des Indiens d’Amazonie …
(1) Le cannibalisme de « survie » ou du fait des malades mentaux n’est pas mis en doute. Voir à ce propos, Jacques Lecomte, LA BONTE HUMAINE, Odile Jacob, 2012, p.208
(2) Il traduit, par exemple, le terme yanomami waiteri par « féroce » alors qu’il signifierait « ne pas se soumettre ».
(3) LA BONTE HUMAINE p.198
La dévalorisation est, en fait, un moyen d’avilir l’autre afin de justifier de pratiques inhumaines. Comme le dit Claude Lévi-Strauss : « le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie(4) ». Si certains sont cannibales, alors on n’aura pas de scrupules à les réduire en esclavage. S’ils ont des comportements condamnables, alors on pourra plus facilement en faire des bêtes de somme…. C’est la fonction du bouc émissaire : l’animal, sur lequel, le jour du Pardon, le prêtre du Temple de Jérusalem chargeait les péchés d’Israël. Les juifs et les chrétiens du IIe siècle sont aussi accusés de cannibalisme par les Romains. Plus tard, ce sont des chrétiens qui accusent les juifs de cannibalisme et de pratiquer le meurtre rituel d’enfants chrétiens, etc. Nous croyons facilement que les autres peuvent être déviants, mais avons du mal à croire que certains nous considèrent comme tels. Pourtant, lorsque Tanzaniens ou Mélanésiens ont rencontré pour la première fois des Européens, ils en eurent peur, car ils croyaient qu’ils étaient cannibales (5) ….
Les peuples pacifiques sont présents sur les cinq continents, mais ils ont été largement ignorés par des anthropologues avides de sensation. La sociologue américaine Elise Boulding, pionnière des études en matière de culture de paix, définit celle-ci comme une culture « qui promeut la diversité et qui gère avec créativité les conflits et les différences propres à chaque société, parce qu’aucun être humain n’est semblable à un autre (6) ».
Elle distingue ainsi conflit et violence, cette dernière étant la « souffrance intentionnelle infligée, pour ses propres fins, à autrui (7) ».
Il n’y a pas de société sans conflits, mais il peut y en avoir sans violence. La violence ne résout pas les problèmes, elle les envenime.
Ces peuples promeuvent des valeurs permettant de prévenir les conflits : égalité, contrôle de soi, non-violence (considérée comme une force), évitement (une personne voire la population entière, se déplacera si un conflit risque de dégénérer), négociation (présentation d’excuses, échanges de dons), médiation (lors de celle-ci, la réconciliation est considérée comme plus importante que de savoir qui a raison), éducation ouverte (essentielle dans la transmission).
(4) RACE ET HISTOIRE (1952) Gallimard, 1987, p.22
(5) Cf. William Arens, cité par J. Lecomte, p.214
(6) E. Boulding et D.IKEDA , INTO FULL FLOWER, MAKING PEACE CULTURES HAPPEN,
Dialogue Path Press, p.95
(7) CULTURES OF PEACE, THE HIDDEN SIDE OF HISTORY, Syracuse University Press 2000, p.89
De nombreuses cultures défendent ces valeurs : Tasaday, des Philippines (ils n’ont pas de mots pour la colère, le meurtre ou la guerre) ; Ifalik du nord de l’Australie : !Kung, de Namibie et du Bostwana ; Zatopec, du Mexique ; Semai, de Malaisie (8) …
Le sociologue Johan Van der Dennen recense ainsi jusqu’à 520 peuples chez lesquels la guerre est absente ou défensive.
Un exemple significatif est la Ligue des Iroquois qui, pendant plus de trois siècles (de 1450 à 1777), rassemblait cinq, puis six nations d’Indiens d’Amérique du Nord. Cette ligue a permis d’éliminer la guerre entre ses membres. Les Iroquois ont codifié leurs principes, fondés sur la négociation et la consultation, dans une Grande Loi de paix, ébauche de Constitution pacifique et démocratique.
Dans son dialogue avec Elise Boulding, Daisaku Ikeda dit à leur propos : « les femmes avaient un pouvoir considérable dans la tradition iroquoise. Elles choisissaient les chefs de clans et pouvaient au besoin les révoquer (9) ». Ceci explique peut-être cela ….
La paix est source de prospérité. Comme l’a bien montré le scientifique américain Jared Diamond, ce sont les conflits répétés, la perte de partenaires commerciaux ou la dégradation environnementale qui provoquent le déclin voire la disparition des sociétés (10).
(8) LA BONTE HUMAINE p. 216-218
(9) INTO FULL FLOWER, p.53
(10) EFFONDREMENT, Gallimard, 2006
Son nom sonne comme un appel à la paix : Neve Shalom en hébreu, wahat as Salam en arabe, signifie « Oasis de paix » (d’après le Livre d’Isaïe,32,18 ; Communauté devenue village, situé géographiquement et symboliquement à égale distance (30km) de Jérusalem et de Tel-Aviv-Jaffa, Neve Shalom rassemble des israéliens et des arabes chrétiens et musulmans, tous citoyens d’Israël. C’est le premier modèle de société binationale et bilingue dans cette région du monde. 57 familles, près de 230 habitants, y résident et œuvrent à une coexistence pacifique.
Dans les années soixante, Bruno Hussar, un religieux dominicain, nourrit le rêve ambitieux et en apparence impossible d’un endroit où vivraient et travailleraient ensemble les habitants de cette terre, en dépit des différences culturelles et religieuses. Son projet se concrétise en 1970, quand il s’installe sur une bande de terre prêtée par un monastère. « A partir de là, dit-il, nous avons eu à l’esprit un petit village composé d’habitants de différentes communautés du pays où juifs, chrétiens, musulmans vivent en paix, chacun fidèle à sa foi et à ses traditions, respectant celles des autres. Chacun trouvera dans cette diversité la source d’un enrichissement personnel (1) ».
A Neve Shalom, dès les premières naissances, l’idée d’un cadre éducatif suivant l’idéal de la communauté s’impose. La crèche binationale voit le jour, puis le jardin d’enfants et l’école. Ces différents lieux d’enseignements sont destinés à tous les enfants du village. Ils ont la particularité d’être paritaires c’est-à-dire ayant un effectif équivalent d’enfants arabes et israéliens et proposent un enseignement fondé sur les valeurs de respect, d’égalité et de justice. « Le but du village : être le théâtre d’une école pour la paix. Pendant des années, il y a eu des académies dans les différents pays où l’art de la guerre a été enseigné… Nous avons voulu fonder une école pour la paix, la paix aussi est un art. Elle n’apparaît pas spontanément. Elle doit être apprise (2) ».
Les enfants semblent très réceptifs au message de paix et de réconciliation ainsi transmis comme en témoignent certains de leurs dessins.
La vie spirituelle est très présente et s’est concrétisée dans la création du Centre spirituel pluraliste : lieu de prière, de célébration des fêtes traditionnelles et d’études comparée des écritures.
Tout n’est pas idyllique. En 2012, le village a subi une agression : les murs de l’école ont été recouverts par des slogans de haine. En réponse, enseignants et parents d’élèves ont décidé de repeindre les murs avec des dessins colorés et des textes prônant la paix.
(1) http://nswas.org
(2) Bruno Hussar, nswas.org
Le village manque aussi du soutien gouvernemental notamment d’ordre financier pour les infrastructures publiques. Il dépend en grande partie des dons d’associations amies.
Fondé sur une éthique de coexistence, Neve Shalom - Wahat as Salam fonctionne sur des liens de collaboration à tous les niveaux : éducatif, social, religieux et politique (Israéliens et Arabes se relaient aux fonctions de responsabilité). Démonstration réussie du passage d’une culture de conflits en une culture de compréhension mutuelle, le village a reçu le prix Niwano de la paix (33) en 1993.
Né en Egypte dans une famille juive non pratiquante, Bruno Hussar (1911-1996) fait d’abord ses études au Caire avant d’intégrer une école parisienne d’où il sort ingénieur. Il se convertit alors au christianisme et entre dans l’Ordre des Prêcheurs. Envoyé en Israël en raison de ses origines juives, il fonde un centre dominicain d’étude du Judaïsme à Jérusalem. Il obtient la citoyenneté israélienne en 1966. Son désir d’établir des ponts entre les hommes l’amène à la création de Neve shalom – Wahat as Salam en 1970.
(3) Attribué tous les ans par la Fondation Niwano (fondation japonaise d’inspiration bouddhiste) à une personnalité ou à un groupe travaillant à la compréhension mutuelle entre différentes cultures et religions.
Ces quelques réflexions et exemple tendent à démontrer, qu'au-delà des idéologies de légitimation, l'être humain dispose d'une conscience, d'une créativité, aptes à provoquer des dépassements porteurs d'espérance et de transformations fécondes pour notre devenir.
Copyright Guy CREQUIE
Ecrivain français à finalité philosophique
Auteur de "Chroniques sur le monde et enjeux planétaires (2)
Editions Edilivre Paris -2013
Hello,
IS A WORLD WITHOUT WAR POSSIBLE?
Here the second announced contribution, following the foreword and the first addressed contribution:
This second contribution is based on the articles of:Bertrand ROSSIGNOL and of Faïza MELIOUH, pages 18 to 21 published in the n°30 of the Monthly Magazine Human values of April 2013.
Nowadays, many Heads of State in particular those members of the Security Council of UNO, but also of others which have the nuclear weapon, and others, which aspire to hold it and this, in spite of the NPT, and its article VI, certainly not signed by all the countries, think that this possession validates their economic power and financial, and causes respectability and fear.
However the nuclear weapon does not regulate of anything reality terrorism, it contributes to make increase the military expenditure, and this whereas humanity has so many plagues to fight, it makes weigh an ecological threat on our planet and even threatens to destroy it, this, whereas our political leaders make mine be interested in protection of nature.
In the same way, as the liberal system dominating is not registered by nature in the genes founders of the mankind,
the man is not dedicated without another alternative, with being a wolf for the man, making war an innate characteristic of mankind, indépassable, nondebatable, and more still nonrealizable.
The world military expenditure added up 1,750 billion dollars in 2012, that is to say a fall of 0,5% in real terms since 2011, according to the figures published today by Stockholm International Peace Research Institute*.
(Sipri)The complete annual update of the database of Sipri on the military expenditure is accessible starting from aujourd' today on: www.sipri.org.
This reduction - the first since 1998 - is due to the important reductions of the expenditure in the United States like in Western and central Europe, in Australia, in Canada and Japan. These reductions however were largely compensated by the increase in the expenditure in Asia, in Eastern Europe, in the Middle East and in North Africa, and Latin America. China, with the second rank of largest extravagant in 2012, increased its expenditure of 7,8% (11.5 billion dollars).
Russia, in third position, increased its expenditure of 16% (12.3 billion dollars).
In Spite Of this fall, the total of the world expenditure remains even higher in real terms than the peak reached towards the end of the cold war.
According To UNO, the traffic of weapons is one of the four most lucrative illegal activities with the drug trafficking, the traffic of drug and prostitution [ref. necessary]. The international market of the traffic of weapons is evaluated to 1,200 billion dollars by an1. In 2004, one estimated at 500 million the number of light weapons in circulation in the monde2, weapons which are not the object of any treaty international1 - of which more than 100 million in Africa, that is to say: a weapon for 12 people.
It is below that I take into account the articles published in the monthly magazine Human values:
The Manifesto of Seville on violence is a declaration aiming at refuting the concept according to which organized human violence is determined by biological factors. It was written in 1986 by a team of scientists, at a meeting in Seville, in Spain, at the request of the Spanish National Commission for UNESCO. The declaration, adopted then by UNESCO in 1989, denies the idea that the men inherited their ancestors propensity to make the war or that the war or any other violent behavior is genetically programmed in the human nature. She also denies the idea that a selection took place during the human evolution, privileging the aggressive behaviors, or that the human beings have a “violent brain” and that the war is the inevitable fruit of the “instinct” or of a single mobile.
The trains which arrive per hour do not interest anybody, repeat the journalists. To Preach peace between the people is a message difficult to make hear, which can make you pass for large naive. It is all the more true in a company very popularized through the media like ours, where televiewers and Net surfers claim their daily amount of strong emotions.
The human beings always had an attraction - tinted apprehension as regards interdict, sensational or magic. They always tested a certain concern vis-a-vis the innovation, the unknown, the foreigner.
Certain ideas have the hard life: the human beings are fundamentally bad; people known as primitive, primarily cruel. Recent research calls however into supposed question “the ferocity” of the latter. The publication of the book, in 1979, of the American anthropologist William Arens, the Myth of the cannibalism (1), raised a doubt about the real existence of the ritual cannibalism. The study of Napoleon Chagnon, Yanomami, the wild people, which created sensation at the time of his publication in 1968, as for it is criticized for its lack of objectivity. Chagnon “would be obnubilated” by its will to provide the anthropological proof of human cruelty (2). Its work however constitutes “the main anthropological part used like scientific guarantee by the followers of the belief in natural violence human being (3)”. However, today, David Kopenawa, Shaman of Yanomami, are sometimes called “the Dalai Lama of the Amazon forest”, for his action in favor of the protection of nature and the respect of the rights of the Indians of Amazonia…
(1) The cannibalism of “survival” or the mentally ills is not questioned. See on this subject, Jacques Lecomte, HUMAN KINDNESS, Odile Jacob, 2012, p.208
(2) It translates, for example, the term yanomami waiteri by “wild” whereas it would mean “not to be subjected”.
(3) HUMAN KINDNESS p.198
The devalorization is, in fact, a means of degrading the other in order to justify inhuman practices. Like Claude Lévi-Strauss says it: “the barbarian, it is initially the man who believes in cruelty (4)”. So some are cannibals, then one will not have scruples to reduce them in slavery. If they have condemnable behaviors, then one will be able more easily to make beasts of burden of them…. It is the function of the scapegoat: the animal, on which, the day of Forgiveness, the priest of the Temple of Jerusalem charged the sins with Israel. The Jews and the Christians of the 2rd century are also accused of cannibalism by the Romans. Later, they are Christians who show the Jews of cannibalism and to practice the ritual murder Christian children, etc We believes easily that the others can be deviating, but has difficulty believing that some regard us as such. However, when Tanzanians or Melanesian met for the first time of Europeans, they were afraid of it, because they believed that they were cannibals (5)….
The peaceful people are present on the five continents, but they were largely ignored by avid anthropologists of feeling. The American sociologist Elects Boulding, pionnière of the studies as regards culture of peace, defines this one as a culture “which promotes diversity and which manages with creativity the specific conflicts and differences to each company, because no human being is similar to another (6)”.
She distinguishes thus conflict and violence, the latter being the “inflicted intentional suffering, for her own ends, with others (7)”.
There is no company without conflicts, but there can be without violence. Violence does not solve the problems, it poisons them.
These people promote values allowing to prevent the conflicts: equality, self-control, non-violence (regarded as a force), avoidance (person even population whole, will move if a conflict is likely to degenerate), negotiation (presentation of excuses, exchanges of gifts), mediation (at the time of this one, the reconciliation is regarded as more important than to know which is right), open education (essential in the transmission).
(4) RACE AND HISTORY (1952) Gallimard, 1987, p.22
(5) Cf William Arens, quoted by J. Lecomte, p.214
(6) E. Boulding and D.IKEDA, INTO FULL FLOWER, MAKING PEACE CULTURES HAPPEN,
Dialogue Path Press, p.95
(7) CULTURES OF PEACE, THE HIDDEN SIDE OF HISTORY, Syracuse University Close 2000, p.89
Many cultures defend these values: Tasaday, of Philippines (they do not have words for anger, the murder or the war); Ifalik of the north of Australia: !Kung, of Namibia and Bostwana; Zatopec, of Mexico; Sowed, of Malaysia (8)…
The sociologist Johan Van der Dennen counts thus to 520 people among whom the war is absent or defensive.
A significant example is the League of the Iroquois one which, during more than three centuries (of 1450 to 1777), gathered five, then six nations of Indians of North America. This league made it possible to eliminate the war between its members. The Iroquois ones codified their principles, based on the negotiation and the consultation, in a Great Law of peace, outline of peaceful and democratic Constitution.
In its dialog with Elects Boulding, Daisaku Ikeda says about them: “the women had a considerable power in the Iroquois tradition. They chose the chiefs of clans and could with the need to revoke them (9)”. Perhaps This explains that….
Peace is source of prosperity. As indeed showed it the American scientist Jared Diamond, in fact the repeated conflicts, the loss of business partners or the environmental degradation cause the decline even the disappearance of the companies (10).
(8) HUMAN KINDNESS p. 216-218
(9) INTO FULL FLOWER, p.53
(10) COLLAPSE, Gallimard, 2006
Its name sounds like a call to peace: Firn Shalom in Hebrew, wahat ace Salam in Arabic, means “Haven Of Peace” (according to the Book of Isaïe, 32.18; The Community become village, located geographically and symbolically at equal distance (30km) from Jerusalem and of Such-Aviv-Jaffa, Neve Shalom gathers Israelis and Arabic Christian and Moslem, all citizens of Israel. It is the first model of with dual nationality and bilingual company in this area of the world. 57 families, nearly 230 inhabitants, there reside and work with a peaceful coexistence.
In the Sixties, Bruno Hussar, a Dominican monk, nourishes the ambitious and seemingly impossible dream of a place where would live and would work together the inhabitants of this ground, in spite of the cultural and religious differences. Its project is concretized in 1970, when it is installed on a strip of land lent by a monastery. “From there, he says, we had with the spirit a small village made up inhabitants of various communities of the country where Jewish, Christian, Moslem live in peace, each one faithful to its faith and its traditions, respecting those of the others. Each One will find in this diversity the source of a personal enrichment (1)”.
With Firn Shalom, as of the first births, the idea of an educational framework following the ideal of the community is essential. The with dual nationality crib comes out, then the nursery school and the school. These various places of lesson are intended all to the children of the village. They have the characteristic to be equal i.e. having an equivalent manpower Arab and Israeli children and propose a teaching based on the values of respect, equality and justice. “The goal of the village: to be the theater of a school for peace. During years, there were academies in the various countries where the art of the war was taught… We wanted to found a school for peace, peace also is Article It does not appear spontaneously. It must be learned (2)”.
The children seem very receptive with the message of peace and of reconciliation thus transmitted as some testify some to their drawings.
The spiritual life is very present and was concretized in the creation of the pluralist spiritual Center: place of prayer, celebration of the traditional festivals and comparative studies of the writings.
All is not idyllic. In 2012, the village underwent an aggression: the walls of the school were covered by slogans with hatred. In answer, teachers and parents of pupils decided to repaint the walls with coloured drawings and texts preaching peace.
(1) http://nswas.org
(2) Bruno Hussar, nswas.org
The village misses also governmental support in particular of a financial nature for the public infrastructures. It depends mainly on the gifts of friendly associations.
Based on an ethics of coexistence, Firn Shalom - Wahat ace Salam functions on bonds of collaboration on all the levels: educational, social, religious and political (Israelis and Arabs take turns with the functions of responsibility). Successful Demonstration of the passage of a culture of conflicts in a culture of mutuel understanding, the village received the Niwano prize of peace (33) in 1993.
Born in Egypt in a Jewish family not practising, Bruno Hussar (1911-1996) initially made his studies in Cairo before integrating a Parisian school from where it leaves engineer. He converts then with Christianity and enters the Order of the Preachers. Sent in Israel because of its Jewish origins, it founds a Dominican center of study of the Judaism in Jerusalem. It obtains the Israeli citizenship in 1966. Its desire to establish bridges between the men the pleasing one with the creation of Firn shalom - Wahat ace Salam in 1970.
(3) Allotted every year by the Foundation Niwano (Japanese foundation of Buddhist inspiration) to a personality or a group working with the mutuel understanding between various cultures and religions.
These some reflections and example tend to show, that beyond the ideologies of legitimation, the human being has a conscience, of a creativity, ready to cause goings beyond carrying hope and fertile transformations for our becoming.
Copyright Guy CREQUIE
French Writer with philosophical purpose
Author of “Chronicles on the world and planetary challenges (2)
Editions Edilivre Paris -2013