September 24, 2007 Décennie d’une culture de la paix et de la non-violence au profit des enfants du monde A Decade of a Culture for Peace and Non-Violence for the Benefit of the Children of the World Decenio de una cultura de paz y de la no violencia en beneficio de los niños del mundo. Guy CREQUIE Français English Español
Subject: allocution d'ouverture lors du premier congrès mondial de spoètes sur le thème de la paix Date: Mon, 24 Sep 2007 15:43:29 +0200 From: "Guy CREQUIE" guy.crequie@wanadoo.fr Bonjour, Vous trouverez ci-joint et ci-dessous, l'allocution d'ouverture que j'ai prononcé lors du premier congrès mondial des poètes sur le thème de la paix qui s'est tenu au sein du Sénat de la République française le 21 septembre 2007 ( jour de la paix des Nations Unies.) Vous en souhaitant bonne réception. Cordialement. Guy CREQUIE Hello, You will find herewith and below, the short speech of opening which I pronounced at the time of the first world congress of the poets on the topic of the peace which was held within the Senate of the French Republic on September 21, 2007 (day of the peace of the United Nations.) You by wishing good reception. Cordially. Guy CREQUIE Buenos días, Encontrarán adjunto y siguiente, la alocución de apertura que pronuncié en el primer congreso mundial de los poetas sobre el tema de la paz que se celebró en el Senado de la República Francesa el 21 de septiembre de 2007 (día de la paz de las Naciones Unidas.) Ustedes deseando buena recepción. Cordialmente. Guy CREQUIE
CONGRES DES POETES DU MONDE
Séance au sein du Sénat de la République française Le 21 septembre 2007 de 9H à 13H ( journée internationale de la paix des Nations Unies) Présentation de Guy CREQUIE Poète et écrivain français Messager de la paix du Manifeste 2000 de l’UNESCO Lauréat de l’Académie Européenne des arts Docteur Honoris Causa de l’Académie mondiale de la culture et des arts Représentant français au sein de IFLAC (Forum mondial de la littérature et de l’art pour la paix)- membre de l’équipe d’organisation de ce festival Mesdames, Messieurs, Chers amis poètes, C’est avec beaucoup d’émotion et de fierté que les organisateurs de ce premier festival mondial des poètes vous accueillent en ce lieu prestigieux : Le Sénat de la République française. Durant cette matinée, Monsieur Guy FISCHER, vice-Président Du Sénat, ainsi que Madame Janine D’ARTOIS, représentante de la Commission Nationale française pour l’UNESCO, viendront vous apporter le salut des Institutions de la République. Nous sommes également honorés d’accueillir pour cette séance Madame Clare STARK, responsable de la coordination pour la paix à L’UNESCO. Nous remercions également Madame Gabrielle JANIER, puis Camille AUBAUDE et l’Académie littéraire de France et d’Outre mer d’avoir retenu pour nous cette magnifique salle où nous pourrons débattre. Nous sommes réunis en congrès sur ce thème de la paix si important pour l’humanité. Certaines et certains d’entre vous, viennent peut-être de pays ou la guerre civile sévit ! Egalement, il se peut que parmi vous, se trouvent des poètes qui ont connu les affres de la souffrance provoquée par une invasion étrangère. D’autres, vivent dans des pays en développement où les problèmes de la lutte contre les maladies, pour l’accès à l’eau potable, à l’énergie, au logement restent des difficultés permanentes de l’existence et sont source de frustrations et de conflits. Et puis, il est possible que certaines et certains parmi vous, vivent ou ont connu la dictature qui rend l’expression des idées difficiles, voire réprimées. Dans les pays dits industrialisés aussi comme dans d’autres régions du monde, il est des préoccupations et difficultés telles : celles liées à la pollution, au chômage, aux violences sociales et urbaines qu ne sont pas des facteurs de paix et d’harmonie. Ainsi, contrairement à certains détracteurs ou bien des médias, sinon, des politiques mises en œuvre qui ignorent ou marginalisent la poésie : la poésie contemporaine et ses créateurs ont encore beaucoup à nous dire pour les desseins d’humanité. Comme repère non exclusif de notre matinée, nous avons pensé, que ce que propose le philosophe et économiste irlandais John HOLLOWAY, pouvait être le fil conducteur de notre séance de travail en congrès. John HOLLOWAY a édité en 2002 un ouvrage au sein duquel, il défend l’idée qu’il est possible de changer le monde sans prendre le pouvoir. Mal connu en France et en Europe en dehors de certains cercles de pensée, il est inspiré par la réalité du mouvement zapatiste au Mexique où il réside depuis 1991 à Puebla. Il inspire des combattants alter mondialistes et des humanistes de diverses contrées. Alors, que dans la théorie marxiste et trotskyste classique, le poids de la superstructure est essentiellement avec la prise du pouvoir de l’Etat, HOLLOWAY, a étudié le concept de « faire » transformé en « fait. » Le fait est un mot créateur. C’est un mot qui concerne le poète créateur de mots et d’émotions quel que puisse être son continent et système de pensée. C’est un processus continu qui implique la transformation continue du monde qui nous entoure dans nos actions de tous les jours. Avec cette façon de penser, l’idée même de révolution devient un questionnement et non une réponse. Ainsi, nous sommes loin de la conception de la délégation de pouvoir avec l’attente du grand soir électoral ( source de déception lorsqu’il n’est pas au rendez-vous) ce qui arrive souvent ! Mais justement, le questionnement, l’interpellation, ne sont-ils pas l’une des spécificités du poète ou de la poétesse ? Questionner pour l’action en faveur de la paix existe-t-il plus noble ambition ? Cependant, le rôle irremplaçable de la poésie est celui qu’elle est capable d’éterniser une ou des émotions. Elle peut faire accéder à l’universel et perpétuer un idéal de paix Chacune, chacun d’entre vous, pourra à partir de son expérience nous dire comment et pourquoi dans son pays et son continent, il peut développer cette idée de l’apport des poètes à la paix sans forcément prendre ou être associé au pouvoir. Rien que sur mon continent européen récemment, en consultant mes sources historiques et philosophiques, j’ai trouvé 2 figures de la pensée universelle, qui chacun à leur manière, ont exprimé cette idée de processus continu que les idées peuvent gouverner le monde. Victor HUGO, dans son discours d’ouverture du congrès de la paix le 21 août 1849, a mentionné ….. » Que vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous joindrez étroitement dans une unité supérieure et vous constituerez la fraternité universelle….. » Lors d’une autre intervention prononcée à l’Assemblée nationale en 1851, il caractérise le processus de « révolution humaine » celui de la transformation de chaque personne pour son accomplissement personnel et pour celui de l’humanité. Plus ancien encore, le philosophe Emmanuel KANT, en 1795, dans son projet de paix perpétuelle, écrivait qu’aucune guerre ne garantit la résolution d’un conflit, il entraîne un autre conflit. L’exigence de la raison pratique incite à fonder en droit une paix perpétuelle. Dans sa vision d’une république mondiale, il prône une alliance des peuples fondée en droit et en intervention continue et non pas un Etat politique doté d’une nouvelle puissance. Ainsi, comme l’écrivait le héros national des Philippines José RIZAL, dans son texte « Pirates des mers « El FILIBUSTERIMO : « Quand l’humanité sera éclairée et libérée, quand il n’y aura plus de races, quand tous les peuples seront libres…. Quand l’homme sera citoyen du monde ! » Oui, les poètes ont beaucoup apportés au monde. Comme l’écrivait le poète indien TAGORE : « La mission d’une civilisation consiste à relier les personnes entre elles et à établir la paix de l’humanité. Relier ! N’est-ce pas le pouvoir des mots, l’énergie et l’émotion qui y sont contenus qui peuvent catalyser des engagements, susciter des vocations,….Il s’agit, d’une des facettes noble du poète et de la poétesse. Si l’homme oubliait la poésie, il serait condamné à s’oublier lui-même écrit Jacques BERQUE. Le poète et essayiste japonais Daisaku IKEDA, pour sa part, a indiqué qu’offrir un poème c’est offrir sa vie. Poètes pour la paix ! Quelle belle perspective ? Le grand poète RAINER –MARIA RILKE invite à la réflexion et à l’action avec ses quelques mots : « Une œuvre est bonne, quand elle est née d’une nécessité. C’est la nature de sa nécessité qui la juge … » Ou bien Albert CAMUS lorsqu’il dit, que la poésie commente, prolonge et achève les gestes qui nous lient au monde. Dans une lettre adressée à son ami Marcel MERCADO, le grand poète et révolutionnaire cubain José MARTI a prononcé ses mots d’une grande profondeur : « ..Mon attachement à la justice me conduit à combattre pour guérir les souffrances de l’âme. Nous avons choisi d’être sur-le-champ de bataille qui est le nôtre…. » Le nôtre, c’est celui des poèmes, de leur interpellation et pouvoir de création. La paix est indissociable de la culture. Un Etat ou s’exprime la culture peut-être un Etat de paix et un Etat peut aussi être un état ou la culture rayonne. Pratiquement aveugle à la naissance, j’ai beaucoup plus tard développé mes connaissances mais, je n’ai pas su ou pas pu trouver le temps d’apprendre d’autres langues que celle de mon pays. J’en suis désolé, mais, ce que je ne peux vous exprimer avec les mots, je vous le dis avec mon cœur. Vous êtes ce jour dans cette salle, l’arc-en-ciel de la diversité du monde. Comme c’est merveilleux ! Oui, par votre réalité, par la richesse de vos créations, vous pouvez démontrer que les différences de culture et de civilisation, loin d’être des obstacles ou des tares, sont des richesses inévitables et fécondes. Après ma présentation, Camille AUBAUDE, va prendre à son compte l’animation du débat qui va suivre jusqu’à 12H45 environ. Ceci, après les interventions( à partir de leur expérience comme poètes engagés pour la paix) de : Madame Ada AHARONI, Présidente fondatrice de IFLAC ( Forum mondial de la littérature et de l’art pour la paix ), puis, de Maurus YOUNG, Secrétaire général de l’Académie mondiale de la culture et des arts et du congrès mondial des poètes. Nous terminerions cette séance par l’adoption d’un appel des poètes du monde pour la paix. Je vous ai écrit et offert un poème pour cette matinée que vous trouverez avec la traduction de ma présentation en langue anglaise et espagnole. Pour clore ma présentation, il me semble que ce texte du poète noir HUSE, correspond bien à l’esprit de cette séance. Je l’ai extrait de son poème : « Aube en Alabama « …..Pour les mains blanches et les mains noires Enfin, pour caractériser l’esprit de paix, j’avais un texte de Paul VALERY, extrait de son œuvre « variété » mais, la femme étant le futur de l’homme, je choisis ce texte de la poétesse belge Micheline DEBAILLEUL, écrit court, mais si profond : » Tant que persiste une ombre de clarté dans les yeux d’un enfant, la beauté demeure » . Egalement, je cite les propos de la philosophe française Simone WEIL extraits de son ouvrage « L’enracinement. » :…..Pour produire des vers où réside quelque beauté, il faut avoir désiré égaler par l’arrangement des mots la beauté pure et divine dont PLATON dit qu’elle habite de l’autre côté du ciel. » Je vous remercie de votre attention. Copyright Guy CREQUIE
CONGRESS OF WORLD POETS Meeting at the Senate of the French Republic September 21st, 2007, from 9 AM to 1 PM (International Peace Day of the United Nations) Presentation by Guy CREQUIE French poet and writer Messenger of peace for the UNESCO 2000 Proclamation Prize Winner of the European Academy of Arts Honorary Doctor of the World Academy of Culture and Arts French Representative to the IFLAC (International Forum of Literature and Art for Peace) - member of the organizing committee of this festival Ladies and Gentlemen, Dear poet friends, It is with much emotion and pride that the organizers of this first World Congress of Poets greet you in this prestigious place: The Senate of the French Republic. During the morning, Mr Guy FISCHER, vice-president Of the Senate, like Mrs Janine Of ARTOIS, representing French National Commission on UNESCO, will come to bring to you the safety of the Institutions of the Republic. We are also honoured to accommodate for this meeting Mrs Clare STARK, person in charge for coordination for peace with UNESCO. We also thank Mrs Gabrielle JANIER then, Camille AUBAUDE of the French and Overseas Literary Academies for reserving for us this splendid room where we will be able to debate. We are assembled in this congress to debate on this ever so important topic of peace for all humanity. Perhaps some of you come from countries where civil war prevails! There may be among you, poets who have gone through the pangs and sufferings caused by foreign invasion. Others, live in developing countries where the problems are fighting against disease, or for the access to drinking water, energy or housing which remain permanent difficulties of survival and cause conflict and tension. And then, it is possible certain among you, have lived or are living under dictatorship which makes the expression of ideas difficult, perhaps even impossible. In the so-called industrialized countries as in other regions of the world, there are concerns and difficulties such as: pollution, unemployment, social and urban violence that are not factors for peace and harmony. Thus, contrary to certain detractors and many media, if not also, those policies that are unaware of or that marginalize poetry: contemporary poetry and its creators still have much to say about the designs of humanity. As a nonexclusive highlight to our morning, we thought, that what the Irish philosopher and economist John HOLLOWAY proposes could be the principle theme of our discussions for our work session in this congress. John HOLLOWAY published a work in 2002 in which he defends the idea that it is possible to change the world without seizing power. Little known in France and Europe apart from certain intellectual circles, he is inspired by the reality of the Zapatist movement in Mexico where he has lived since 1991 at Puebla. He is an inspiration to those in the alter mondialist struggle and humanists in various regions. Whereas in traditional Marxist and Trotskyist theory, the weight of the superstructure is primarily based on the seizure of state power, HOLLOWAY has studied the concept of “action” transformed into “fact.” Fact is a creative word. It is a word which concerns the poet as creator of words and emotions whatever continent or system of thought he or she originates from. This is a continuous process which implies the continuous transformation of the world around us in our every day actions. With this way of thinking, the idea of revolution becomes a process of questioning and not an answer. Thus, we are far from the belief in the sudden delegation of powers on the great electoral evening (source of disappointment when the vote doesn’t go as hoped) as it so frequently happens! But precisely, isn't questioning and interpellation the domain of poets? Is there a more noble ambition than putting actions into question for peace? However, the irreplaceable role of poetry is that it is capable of perpetuating emotions. It can attain the universal and perpetuate an ideal of peace. Each one of us here today, can tell us from his own experience how and why in his country and on his continent, this idea can be developed of the contribution of poets for peace without necessarily taking or being associated with political power. Consulting my historical and philosophical references recently, only on my continent, Europe, I found two figures of universal thought, who each one in his own way expressed this idea of how continuous thought processes can control the world. Victor HUGO, in his opening speech to the peace congress on August 21, 1849, mentioned ..... “May all of you, nations of the continent, without losing your distinct qualities and your glorious individualities, may you join tightly in a higher unity and constitute universal fraternity .........” During another address delivered in the French National Assembly in 1851,he characterizes the process of “human revolution” or the transformation of each person for his personal well-being as well as that of humanity. Even longer ago in 1795, the philosopher Emmanuel KANT in his project for perpetual peace wrote that no war guarantees the resolution of a conflict, it only leads to another conflict. The requirements of practical reason leads to founding in law a perpetual peace. In his vision of a world republic, he preaches an alliance of peoples based on law and continuous intervention and not on a political State equiped with new power. Thus, as the national hero of the Philippines Jose RIZAL wrote in his text Pirates of the Seas (El Filibusterimo): “When humanity will be enlightened and liberated, when there are no more races, when all the people will be free ... when man is a citizen of the world!” Yes, Poets have brought much to the world. As the Indian poet TAGORE wrote: “The mission of a civilization consists of connecting people together and establishing peace for humanity. To connect! Isn't that the power of words, the energy and the emotion which they contain that can catalyze engagements, bring out vocations, ... This is exacly one of the noble facets of the poet. If mankind forgets poetry, it would be condemned to forget itself wrote Jacques BERQUE. The Japanese poet and essay writer Daisaku IKEDA, for his part, indicated that to offer a poem is to offer your life. Poets for peace! What a beautiful perspective! The great poet RAINIER-MARIA RILKE invites us to reflect and to act with these few words: “A work is good, when it is born from necessity. It is the nature of its necessity that judges it …” Or Albert CAMUS when he says, that poetry comments on, prolongs and completes the gestures which bind us to the world. In a letter addressed to his friend Marcel MERCADO, the great poet and Cuban revolutionary Jose MARTI pronounced these profound words: “... My attachment to justice leads me to fight to cure the sufferings of the soul. We have chosen to be on this battlefield that is ours …” Our battlefield is our poems, their power to put into question and their capacity of creation. Peace cannot be separated from culture. A state in which culture can be expressed can be a State of peace and a State can also be a state where culture radiates. Practically blind at birth, I developed my knowledge of the world much later but, I did not know or could not find time to learn other languages except the one of my own country. I feel sorry about that, but what I cannot express to you in words, I will say to you with my heart. You are today in this room, the rainbow of diversity of the world. This is so wonderful! Yes, by your reality, by the richness of your creations, you can show that the differences of culture and civilization, far from being obstacles or flaws, are inevitable and fertile sources of wealth. After my presentation, Camille AUBAUDE, will take charge of the debate that will follow until 12h45 approximately. This will take place after the interventions (from their personal experiences as poets engaged for peace) of Mrs Ada AHARONI, founding President of IFLAC (International Forum of Literature and Art for Peace), then of Maurus YOUNG, General Secretary of the World Academy of Culture and Arts and the World Congress of Poets. We will conclude this meeting by the adoption of a call for all poets of the world for peace. I wrote and offer you a poem for this morning that you will find with the translation of my presentation in English and Spanish. To close my presentation, it seems to me that this text of black poet Langston Hughes corresponds well to the spirit of this meeting. I extracted it from his poem: “Daybreak in Alabama”: ... Of black and white black white black people For my part: Guy CREQUIE, I will make this addition “about the daybreak of the poets of the world.” Finally, to characterize the spirit of peace I have a text from Paul VALERY, taken from his work “Variety” but, woman being the future of man, I chose this text of the Belgian poet Micheline DEBAILLEUL, a short piece, but very profound: “As long as a shade of clarity persists in the eyes of a child, beauty endures”. Also, I quote the remarks of the French philosopher Simone WEIL extracted from her work “Taking Root”: ... In order to produce verses where beauty resides, it is necessary to have desired to equal the arrangement of words the pure and divine beauty that PLATON says lives on the other side of the sky.” I thank you for your attention. Copyright Guy CREQUIE Translated into English by Vanina Flutet and edited by Thomas Nagel.
CONGRESO DE LOS POETAS
Sesión en el seno del Senado de la República Francesa El 21 de Setiembre de 9h a 13h Jornada Internacional de la paz de las Naciones Unidas Presentación de Guy CREQUIE Poeta y escritor francés Mensajero de la paz del Manifiesto 2000 de UNESCO Laureado por la Academia Europea de las artes Doctor Honoris Causa de la Academia Mundial de la cultura y las artes. Representante francés en el seno de IFLAC( Forum mundial de la literatura y las artes para la paz) Miembro del equipo de organización de este festival. Señoras y señores, Queridos amigos poetas, Es con mucha emoción y orgullo que los organizadores de este primer festival mundial de los poetas os reciben en éste lugar prestigioso: El Senado de la República Francesa. Durante esta mañana El Sr. Guy FISCHER, Vicepresidente del Senado, así como la Sra. Janine de ARTOIS, representante de la Comisión Nacional francesa para la UNESCO, vendrán a aportarles el hola de las Instituciones de la República. Se nos honra también de acoger para esta sesión la Sra. Clare STARK, responsable de la coordinación para la paz la UNESCO. Agradecemos igualmente a la Sra. Gabrielle Janier, luego, Camille Aubaude y a la Academia Literaria de Francia y de Ultra mar por haber obtenido para nosotros esta magnifica sala donde podremos debatir. Estamos reunidos en congreso sobre le tema de la paz, tan importante para la humanidad. Algunas y algunos de entre ustedes vienen quizá de países donde la guerra civil azota! Igualmente, es posible que entre vosotros se encuentren poetas que han conocido las angustias del sufrimiento de una invasión extranjera. Otros viven en los países en desarrollo donde los problemas de la lucha contra las enfermedades, el acceso al agua potable, a la energía, o vivienda, son dificultades permanentes de la existencia y son fuentes de frustraciones y conflictos. Y es posible que algunas y algunos de entre ustedes vivan o hayan conocido la dictadura que vuelve difícil la expresión de las ideas , o la reprime. En los países industrializados así como en otras regiones del mundo existen preocupaciones y dificultades tales como las ligadas a la polución, el desempleo , las violencias sociales y urbanas que no son factores de paz y de armonía. Así contrariamente a ciertos detractores, o bien a los medios, o a los políticos , que ignoran o marginan la poesía: la poesía contemporánea y sus creadores tienen mucho que decirnos para los propósitos de la humanidad. Como referencia no exclusiva de nuestra mañana, hemos pensado que lo que propone el filósofa y economista irlandés John HOLLOWAY, puede ser el hilo conductor de nuestra sesión de trabajo en el congreso. John HOLLOWAY ha editado una obra en el seno de la cual defiende la idea de que es posible cambiar el mundo sin tomar el poder. Poco conocido en Francia y en Europa fuera de ciertos círculos de pensamiento, se inspira en la realidad del movimiento Zapatista en México , donde reside desde 1991 ,en Puebla. Se inspira en los combatientes alter mundialistas de diversas regiones. Mientras que en la teoría marxista y troskista clásica, el peso de la superestructura esta esencialmente en la toma del poder del estado, HOLLOWAY ha estudiado el concepto de “hacer” transformado en “hago”. El hago es una palabra creadora. Es una palabra que concierne al poeta creador de palabras y de emociones , que puede ser su continente y sistema de pensamiento. Es un proceso continuo que implica la transformación continua del mundo , que nos involucra en nuestras acciones de todos los días. Con esa forma de pensar la idea misma de revolución se vuelve un cuestionamiento y no una respuesta. Así estamos lejos de la concepción de la delegación del poder con la espera de la gran noche electoral ( fuente de decepción ya que falta a la cita) que llega de inmediato. Pero justamente el cuestionamiento y la interpelación no son acaso una de las especificidades del poeta y la poetisa? Existe más noble ambición que cuestionar para la acción en favor de la paz? Entretanto el rol irremplazable de la poesía es ser capaz de eternizar una o las emociones. Ela puede dar acceso a lo universal y perpetuar el ideal de paz. Cada uno entre ustedes podrá a partir de su experiencia decirnos como y porqué en su país y en su continente puede desarrollar la idea del aporte de los poetas a la paz sin forzosamente tomar o estar asociados al poder. Nada más que en mi continente europeo, revisando mis fuentes históricas y filosóficas he encontrado, dos figuras del pensamiento universal que , cada uno a su manera, nos expresan esa idea de proceso continuo , que las ideas pueden gobernar el mundo. Victor HUGO, en su discurso de apertura del congreso de la paz el 21 de agosto de 1849, ha mencionado: “ Que ustedes todas ,naciones del continente, sin perder vuestras cualidades distintivas y vuestra gloriosa individualidad, os uniréis estrechamente en una unidad superior y constituiréis la fraternidad universal.....” . Durante otra intervención pronunciada a la Asamblea Nacional en 1851, él caracteriza el proceso de “ revolución humana” el de la transformación de cada persona por su realización personal y por la de la humanidad. Más antiguo aún el filósofo Emmanuel KANT, en 1795 en su proyecto de paz perpetua, escribe que ninguna guerra garantiza la resolución de un conflicto. La exigencia de la razón práctica incita a fundar en el derecho una paz perpetua. En esa visión de una república mundial el predica una alianza de los pueblos fundada en el derecho y en la intervención continua y no en un estado político dotado de un nuevo poder. Así como escribe el héroe nacional de la Filipinas José RIZAL en su texto “ piratas del mar El Filibustero” “ cuando la humanidad sea iluminada y liberada y no haya más razas, cuando todos los pueblos sean libres...el hombre será ciudadano del mundo.” Si, los poetas tiene mucho que aportar al mundo como lo escribe el poeta indio TAGORE: “ la misión de una civilización consiste en unir las personas entre ellas y establecer la paz en la humanidad”. Unir ¡ no es el poder de las palabras, la energía y la emoción que contienen que pueden catalizar los compromisos, suscitar las vocaciones.... se trata de una de las facetas nobles del poeta y la poetisa. Si el hombre olvida la poesía está condenado a olvidarse a sí mismo escribe Jacques BERQUE. El poeta y ensayista japonés Daisaku IKEDA, ha indicado que ofrecer un poema es ofrecer la vida. Poetas por la paz , que bella perspectiva! El gran poeta Rainer María RILKE invita a la reflexión y a la acción con algunas de sus palabras :” una obra es buena cuando ha nacido de una necesidad. Es la naturaleza de esa necesidad que la juzga...” O bien Albert CAMUS cuando dice que la poesía comenta, prolonga y culmina los gestos que nos ligan al mundo. En una carta dirigida a su amigo Marcel MERCADO el gran poeta y revolucionario cubano José MARTI ha pronunciado estas palabras de una gran profundidad : “Mi apego a la justicia me conduce a combatir para sanar los sufrimientos del alma. Nosotros hemos elegido estar sobre el campo de batalla que es el nuestro...” El nuestro es el de los poemas, su interpelación y su poder de creación . La paz es indisociable de la cultura. Un estado donde se expresa la cultura puede ser un estado de paz, y un estado puede ser también un lugar donde la cultura ilumine. Prácticamente ciego al nacimiento, he desarrollado mucho más tarde mi conocimiento, pero no he sabido o no he podido encontrar el tiempo de aprender otros idiomas más que el de mi país. Lo lamento pero aquello que no puedo expresar con las palabras se los digo con el corazón. Ustedes están hoy en esta sala, arcoiris de la diversidad del mundo. Qué maravilla!. Si , por vuestra realidad , por la riqueza de vuestras creaciones, ustedes pueden demostrar que las diferencias de cultura y civilización, lejos de ser obstáculos o deficiencias son riquezas inevitables y fecundas. Después de mi presentación Camille AUBAUDE, va a tomar parte en la animación del debate que va a seguir hasta aproximadamente las 12h45. Vendrá después de la intervención ( a partir de su experiencia como poetas comprometidos con la paz ) de : la Sra Ada Aharoni presidenta y fundadora de IFLAC(foro internacional para la literatura y cultura de paz) y después de Maurus YOUNG, Secretario general de la Academia Mundial de la Cultura y de las artes y del congreso mundial de poetas. Terminaremos esta sesión con la adopción de un llamado de los poetas del mundo por la paz. Yo les escribí y les ofrezco un poema para esta mañana que ustedes encontrarán con la traducción de mi presentación en inglés y español. Para culminar mi presentación me parece que este texto del poeta negro HUSE corresponde bien al espíritu de esta sesión. Lo extraje de su poema: “ Alba en Alabama” : ….Para las manos blancas y las manos negras En fin para caracterizar el espíritu de paz , tenía un texto de Paul VALERY extractado de su obra “ Variedad” , pero ya que la mujer es el futuro del hombre, elegí este texto de la poetisa belga Micheline DEBAILLEUL, texto breve pero muy profundo : “ mientras persista un atisbo de luz en los ojos de un niño , la belleza quedará”. Igualmente sito las proposiciones de la filosofa francesa Simone WEIL extraídas de su obra “ El enraizamiento” : “...para producir los versos donde resida alguna belleza, es necesario haber deseado igualar por el ordenamiento de las palabras, la belleza pura y divina donde Platón dice habita el otro lado del cielo.” Les agradezco vuestra atención. Copyright Guy CREQUIE Traducción a lengua española: Angéla de SOUZA |
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